Si la ville actuelle de Virton a pour centre le bourg médiéval qui s'est formé autour de son château, aujourd'hui disparu, en revanche, c'est à 600 m au sud-ouest de là, sur le plateau de Mageroux, que l'agglomération romaine s'était développée. Le vicus s'étalait grâce à un réseau de rues vers Saint-Mard en englobant le noyau dit de Vieux-Virton où fut érigée la première église de l'entité. À l'occasion des travaux de restauration de cette église romane, Gérard Lambert, conservateur du Musée gaumais, en profita pour entreprendre des fouilles à l'intérieur de l'édifice mais aussi dans l'ancien cimetière désaffecté. Les fouilles à l'intérieur de l'édifice mais aussi dans l'ancien cimetière désaffecté. Les fouilles ont confirmé la présence romaine de manière spectaculaire par la découverte de quatre caves d'habitations distinctes. Celles-ci étaient remplies de leurs provisions lorsqu'elles furent scellées par un violent incendie que nous pensons pouvoir situer en 259-260 ap. J.-C. L'ouvrage présente l'étude détaillée de ce matériel abondant, pour l'essentiel en céramique. Ces ensembles "fermés" fournissent une image précise du vaisselier en usage dans cette partie de la Cité des Trévires au milieu du IIIe siècle. Ils constituent des contextes de référence pour l'élaboration chronologique précise de la fin du Haut-Empire romain dans le sud de la province de Luxembourg et en Lorraine, Argonne, etc.), mosellans (Trèves)ne. Les provenances des poteries mettent en lumière des répertoires de formes originaux et une grande diversité de productions régionales originaires d'ateliers lorrains (Arlon, Argonne, etc.), mosellans (Trèves) et Champenois (Reims). Enfin, les caves incendiées de Vieux-Virton sont une preuve supplémentaire de l'intensité des évènements dramatiques qui ont bouleversé les populations trévires au cours du troisième quart du IIIe siècle.