L’Institut national de l’Industrie charbonnière constitue un bien exceptionnel dans le patrimoine belge de la seconde moitié du XX
e siècle. Commandée en 1960, c’est la première grosse « affaire » de Charles Vandenhove. Pour la plupart des observateurs, l’INICHAR apparaît comme un jalon essentiel de son œuvre. Il s’y dégage du Modernisme modéré de la plupart des constructions achevées à l’époque et témoigne de la qualité de ses recherches en phase avec les évolutions les plus significatives de son temps, notamment autour de la notion de Brutalisme. L’architecture remplit en outre pleinement le souhait de Vandenhove de construire des « repères et des points d’attache pour de nouveaux rêves ». Un demi-siècle après sa mise en activité alors que la notion d’obsolescence programmée semble être devenue une norme, elle conserve sa valeur d’usage et une profonde signification culturelle.